Au fond de la scène, entre les rideaux noirs, il y a un petit paysage, avec un arc-en-ciel.

Les personnages arrivent de là, de l'arc-en-ciel, et habillés de ses couleurs vivantes et joyeuses. Ils se répandent dans l'espace, et ils jouent, ils s'amusent, se groupent, se séparent, forment des couples, chantent, parlent ou dansent...
Il y a des dialogues, des saynettes, ça raconte des histoires... Curieusement, c'est toujours un peu la même, déclinée dans un contexte différent. Le temps qui passe, le temps qu'il fait, les amours, les trahisons, la vie bonne, la vie difficile, le monde comme il va, le désir... Les chansons se tressent avec les histoires, s'enchaînent, se coupent, se contredisent. Récemment composées ou plus anciennes, elles ont comme un air de famille, elles aussi, et, maille à l'endroit maille à l'envers, racontent chacune leur petite histoire de la bonne vie, où le rire et le chant gomment ou tranfigurent les aspérités du chemin. Une pointe de mélancolie par-ci, un grain de colère par-là, mais toujours beaucoup de bienveillance, et d'attention aux petites voix discrètes qu'on n'entendrait pas forcément.

23 chansons, deux pots-pourris et 9 saynettes, regroupés en un genre de modules ou de chapîtres, trois voix d'hommes à ce jour, et cinq voix de femmes, des personnages très différents, une guitare... un très bon moment à passer ensemble.

 

 Articles annonçant le spectacle du Petit Kursaal, le 28 mars 2014



 (L'est républicain, 23 mars 2014)